Mardi. Tandis qu'une nuit moite raccompagne les noctambules de Chiang
Mai, nous quittons la ville et son chapelet de temples. Il est 5 h, et
une grosse journée de travellers nous attend : un taxi jusqu'à
l'airport, 2 h d'attente, 1 h de vol, encore 2 h d'attente, 1 h 30
d'avion, 1/2 h de bus, encore 1 h 30 d'attente (pour cause de prise d'otage touristique par un voyagiste local - ce qui
nous donne l'occasion de pique-niquer en écoutant les mangues tomber), 3
h de minibus (parce que le voyagiste nous a finalement refourgué son
acheminement par route en lieu et place d'un bateau soit-disant annulé),
2 bacs, et nous voila à Koh Lanta. Levés à 4 h 30, nous foulons
l'archipel a 17 h.
Premier constat : nous avons gagné quelques degrés Celcius par rapport au nord. Les routes, chauffées a blanc, rendent le
moindre déplacement éprouvant. Deuxième constat : les chédis dorés ont
laissé la place à des minarets. Le littoral sud concentre la quasi
totalité des musulmans du pays (5 pour cent de la
population globale, 99 pour cent des habitants de Koh Lanta). C'est là
que
vivent notamment les gitans de la mer, pecheurs sédentarisés, bien souvent
reconvertis dans la "cueillette" acrobatique de
nids d'hirondelles (dont les Chinois sont friands).
Derrière ce nom qui sonne désormais (pour qui a la télé) comme un
terrain de jeux pour Occidentaux en mal de robinsonnisme, Koh Lanta est
une grappe d'îlots semés dans la mer d'Andaman, à portée de vue des
côtes Thaï. Lanta Yaï, l'île principale, abrite quelques commerces,
resorts et cabanes les pieds dans l'eau. Un paradis perdu sous des
montagnes bourgeonnant de jungle, dans les flancs duquel le tourisme a
déjà donné quelques coups de griffes. Ce que nous constatons bien vite,
en débarquant en pleine Full moon...
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