lundi 30 janvier 2012

Muay Thaï

Je n'ai jamais trop apprécié les sports de combat, ni les combats tout
court d'ailleurs (j'ai toujours préféré la défense a l'attaque ;). Il nous
paraissait pourtant évident de devoir assister a une réunion de boxe Thaï !
Ce sport est ici l'équivalent d'une religion. Les enfants des campagnes
sont confiés dès l'âge de 4 ans aux écoles de la capitale. Tout comme les
novices, futurs moines boudhistes d'ailleurs, parallèle intéressant... À
partir de là, c'est toute leur jeunesse qui est dédiée à parvenir au sommet
de leur sport, avec tous les sacrifices que cela implique...



L'entrée dans la salle et sa configuration m'ont rappelé les pits des
Antilles, théâtre des combats de coqs et supports de paris plus ou moins
clandestins: la même ferveur, les même cris, la même passion.
Chaque combat commence par une sorte de danse. Les boxeurs font le tour du
ring, prient dans chacun des quatre coins puis effectuent, dans l'intention
d'impressionner son adversaire, un savant mélange de démonstration de ses
coups favoris et d'échauffements des muscles. Les soigneurs lui enlèvent alors ses apparats, font ruisseler de l'eau sur ses muscles et lui injectent dans les narines les effluves de je ne sais quel stimulant.

La sonnerie retentit, les deux belligérants se retrouvent face à face et
l'ambiance s'enflamme: l'orchestre joue une musique enivrante, les clans de
supporters de chaque camp regroupés derrière le coin de leur protégé
respectif hurlent de joie à chaque coup porté par celui-ci.
Parmi les premiers rangs, ceux des spectateurs les plus aisés, les
serveuses de bières ainsi que les vendeuses de chips et de pop-corn sont
aux aguets pendant que les commentateurs TV s’excitent.
Sur le ring, les jeunes gladiateurs des temps modernes se rendent coup pour
coup. Leurs côtes rougissent, leurs arcades "pètent" et l'arbitre ressemble
à un figurant juste bon à les séparer quand il estime que les coups de
genoux ne sont plus assez spectaculaires lors des corps à corps.



Cinq rounds de trois minutes chacun plus tard, c'est la délivrance. Les
duettistes crachent leur protège-dent, se congratulent puis vont récupérer
la couronne de fleurs offerte par le camp adverse. Avant que l'arbitre ne
récupère le verdict des trois juges, ils ont déjà compris qui sera le
vainqueur et je n'ai pas eu l'impression dans le déroulé de l’après-match
que cela changeait vraiment quelque chose...

dimanche 29 janvier 2012

La cité des anges

15h. Est-ce la météo qui déconne ou mes yeux fatigués par 15 h de vol ? L'avion troue un ciel gris digne des matins brestois.
Chape de pollution sur une pieuvre de béton. La  mégalopole bouchonne sous un soleil sale. A peine sortis de l'airbus, la touffeur nous accable. Comme un bain de vapeur. Il fait 30 degres. Des taxis jaunes, verts et rose bonbon se disputent les autoroutes surélevées. Des immeubles bardés de climatiseurs font office de decor. Et puis, a mesure que l'on se rapproche du coeur de ville, posant momentanement notre lassitude dans un train qui ressemble a tous les autres, s'élèvent des tours et des tours, les pieds dans les canaux. La voila, la cité des anges, Krung Thep, dont le nom complet donne déjà le vertige : 'grande cite des anges, autel suprême des joyaux divins, forteresse invincible, vaste et sublime royaume, capitale royale et sans pareille des neufs nobles joyaux...'  Nous sommes en l'an 2055 du calendrier boudhiste, et nous arrivons a Bangkok.



Le voyage qui aurait pu ne pas etre

Avec la SNCF, tout est possible. Surtout 3h30 de retard, sur une ligne qui devait initialement compter 4h30 de trajet.
Pourtant, nous étions "larges", comme on dit. Organisation rodée, logistique bien huilée, des centaines d'heures de vol au compteur et quelques galons de routard
(vous excuserez les quelques accents buissonniers et fautes de frappe, mais mon clavier thai ne me permet guère de fantaisies...;D)
Et voila qu'une avarie, sur un TER nous précédant, nous immobilise en rase campagne, avec des contrôleurs mutiques et évasifs. Durée indéterminée. Stress. Angoisse. Arriverons-nous a temps a Roissy pour attraper le Royal Jordanian pour Amman ? Face a tant d'incertitudes, certains passagers annulent leurs vols. Mais le baroudeur des chemins de travers au rabais n'a ni assurance, ni clause d'annulation. Pas de parachute pour les lowcosters.
Au bout d'une attente interminable ponctuée des grognements des voyageurs excédés, le train repart. S'arrête a nouveau. Repart. Dans sa grande générosité, la sncf nous gratifie d'une plâtrée d'excuses et d'une 'boite repas' : 2 krisprolls et des rations de survie en forme de pâté pour chat. Si on m'avait dit que mon séjour en thailande débuterait par un pique-nique sur rail a la gare La Bohiniere (ça envoie du reve, non ?). Quand je vous disais qu'avec la sncf tout était possible...




dimanche 22 janvier 2012

Bref, on part en Thaïlande ! :)


Après l'Inde et La Réunion, je continue d'explorer l'Océan Indien. Un de ceux que je connais le moins pour avoir surtout navigué sur des mers moins orientales. L'unique fois où je me suis aventuré si loin, c'était pour y apporter une maigre assistance face à une gigantesque catastrophe...

Mais adoptons d'ores et déjà la philosophie de nos hôtes et partons le coeur léger et le corps réparé de mes précédentes tribulations à la découverte du pays du sourire, celui qui a charmé tant de mes amis voyageurs.


Allons nous perdre dans les tentacules de Bangkok, déguster un ข้าวซอย, admirer la vue sur Chiang Maï depuis le Wat Phrathat Doi Suthep, snorkeler ;) en Mer d'Andaman...

De la rue de Siam...


au Royaume de Siam, il n'y a qu'un pas... de géant. 13 000 km à vol d'avion.
Autant dire qu'on n'en a qu'une vision floue et déformée, de la lointaine Thaïlande. Un mirage vibrant de temples dorés à l'or fin, de mers couleur lagon, de rizières et de bordels.

Des pythons qui remontent dans les canalisations et des arbres plastifiés par les toiles d'araignées. Voilà, de mon canapé brestois, la perception que j'ai de la Thaïlande fraîchement inondée. De quoi donner envie, surtout à moi qui adore les petites bestioles (notamment l'ami scorpion, depuis une certaine escapade indienne... mais ceci est une autre histoire, et un autre blog). Heureusement, j'ai fait le plein d'images, à grand renfort de documentaires et de récits de voyage : des légumes savamment sculptés aux bouddhas paisiblement couchés, des bonzes vermillon aux vénérables éléphants, des îles paradisiaques aux tribus du fameux Triangle d'or, des nuits câlines de la capitale aux anciennes fumeries reconverties en musées à touristes, voilà un pays qui ne semble pas manquer de contrastes.
Mais que cache le sourire énigmatique du Bouddha ? Dans 4 jours, je serai en plein cœur de Bangkok, dans la furie des tuk-tuk et des moustiques. Je vous en dirai plus...

D'ici là, il faut encore faire rentrer les répulsifs, la moustiquaire et les tongs, le Routard et l'appareil photo au fond du sac à dos. Avec toujours, cette impression persistante, d'avoir oublié quelque chose...