mardi 14 février 2012

Heureux qui comme Ulysse...

a fait un beau voyage.

Voila, l'heure du retour approche, avec son cortège de décalages (horaire, thermique - et on va être gâtés ! -, culturel). Les prochaines heures vont être consacrées a des transits divers, des heures d'attente interminables dans les airports, les trains, les avions... En guise de conclusion de ce blog (qui on l'espère vous aura arrachés quelques instants au froid hivernal), un petit pèle-mêle de choses qu'on a aimées.


Karine :
- L'agitation de Chinatown a Bangkok
- le mango sticky rice (mon dessert préféré du monde...)
- le jus de grenade, vendu en petites bouteilles dans les marchés
- boire des noix de coco fraîches a la paille
- faire du scooter sur les routes de Koh Lanta
- le mélange d'épices doux et forts du curry vert
- le riz a l'ananas
- prendre des cours de cuisine thaïe
- le poulet aux noix de cajou
- les temples, les bonzes, les temples encore
- les Seven Eleven (ou on trouve tout, et dans lesquels on rentre parfois juste pour savourer 5 minutes de climatisation...)
- le "Yop" local, saveur fruits rouges
- le lassi mangue du Cat Fish (au port de Ban Saladan)
- les pineapple milkshakes du Blue moon, a Khlong Nin beach
- les bananes chaudes dans du lait de coco
- faire du snorkeling au milieu des poissons tropicaux
- le sourire du Bouddha
- le baume du tigre, qui guérit tout
- faire trempette dans la mer d'Andaman
- les singes, les éléphants, les tigres
- Dire "kop khun kha" (merci) en joignant les mains, et avoir l'impression de le prononcer pas trop mal
- marcher en tongs toute la semaine
- manger dans les marchés
- Réussir a téléphoner en France (!)
- prendre un tuk tuk ou un scooter side-car, cheveux aux vents
- traverser Bangkok en taxi boat
- les couchers de soleil de Koh Lanta
- ramasser des coquillages sur la plage de Phra Ae
- faire la planche sur une mer immobile
- les poissons volants
- Lire "Bangkok Eight" (un polar super dont le héros-flic est pétri de bouddhisme)...a Bangkok
- vivre cette aventure avec mon cobaroudeur ;)


Gildas:
- le jus d'orange fraîchement pressé dans la rue et vendu en petites bouteilles (qui est en fait du jus de mandarine)
- la couleur safran des toges des bonzes que l'on croisait partout (hormis dans le sud musulman)
- croiser inopinément singes ou éléphants au détour d'un virage à Koh Lanta
- se déplacer dans la capitale en naviguant sur le Chao Phraya
- les sourires et la gentillesse de la population
- les plages et les îles de la Mer d'Andaman
- l'ambiance de rue dans Chinatown à Bangkok
- les magnifiques couchers de soleil sur la mer à Koh Lanta
- se promener de part les soys à Chiang Maï
- le snorkeling au milieu des petits poissons jaunes
- la quiétude des temples bouddhistes
- les padthaï et la cuisine thaï dans son ensemble
- passer trois semaines avec ma cobaroudeuse



On voudrait aussi remercier les amies qui nous ont conseillées dans la préparation de ce voyage et tout particulièrement Gai & Maya dont on a largement emprunté les traces. Merci les filles ! :)

dimanche 12 février 2012

Livre de chevet

Bangkok la nuit est un recueil de nouvelles décrivant avec force détails la vie des habitants de la capitale écrit par deux correspondants de presse y vivant depuis une dizaine d'années.

 
J'ai beaucoup aimé plusieurs d'entre elles où se côtoient fidèles compagnons de beuverie, ladyboy en manque de perspective ou adolescents attardés omnibulés par les courses de mobylettes à tombeau ouvert.

Il pleuvait commence par le désarroi d'une jeune femme vivant seule et confrontée à la présence d'un serpent qui, fuyant la montée des eaux dans les égouts a trouvé refuge dans son studio. Dans un dernier espoir, elle appelle la libre antenne d'une radio locale mais celle-ci ne lui sera pas d'une grande aide, plus préoccupée par l'audimat généré que par l'efficacité des suggestions.

La sueur et le sang de Lumpini sous couvert de match vedette d'une réunion de Muay thaï nous décrit le sacerdoce de ces gamins déracinés et confiés aux entraîneurs de la capitale dès leur plus jeune âge afin de faire vivre leur famille restée dans les rizières de l'Isaan à la frontière du Laos et du Cambodge. Le parallèle avec la prostitution est saisisissant.
Au final, une douzaine de nouvelles, forcément inégales mais formant un recueil de qualité qui vous plonge dans la vie de la capitale thaïlandaise tout autant animée la nuit que le jour.

samedi 11 février 2012

Koh Lanta, mode d'emploi

Un petit billet en forme de carte postale.

Koh Lanta est un caillou touffu stri
é de 4 routes balisées de panneaux d'évacuation en cas de tsunami, et de quelques pistes mangées par la jungle. On y circule a gauche, en scooter, taxi side-car, voiture, vélo, éléphant (avec ou sans casque, au choix :P). 


Les plages touristiques sont a l'ouest. On y croise quelques doux rêveurs acclimatés, dreadlocks et pendule du temps cassée, et beaucoup de blonds (Suédois surtout, qui filent depuis quelques années déjà une histoire d'amour avec Koh Lanta). Au milieu de l'île, une épine dorsale de jungle, que le scooter peine parfois a gravir. La jungle, et son chuintement électrique, vibration a l'unisson de milliers de pattes, d'ailes ou de mandibules, qui vaut tous les transfos EDF. A l'est, la mangrove, des arbres les pieds dans l'eau et des crabes fluos. Au sud, le village des gitans de la mer, devenu prétexte a des excursions pour touristes en mal d'exotisme. 


Au gré des routes, on croise des singes (dont il vaut mieux ne pas trop s'approcher), des éléphants, des vacanciers, des femmes voilées. Au gré des plages, des bernard-l'ermite géants, des coups de soleil en maillots de bain, des full moon.
A l'heure du sunset, le soleil tombe littéralement dans la mer d'Andaman, déversant son métal en fusion dans le creuset des eaux. Voila ma carte postale de Koh Lanta.



jeudi 9 février 2012

La meilleure façon de bouger

Pour se déplacer a Koh Lanta, il y a ça :




Le taxi scooter, un bricolage de tôle accroch
é a un deux roues. ça fonctionne bien, et c'est rigolo. Mais le must, c'est ça :





Autonomie, maniabilité, coût réduit. Un scoot de location permet d
'avaler les routes bordées de jungle, et de faire des rencontres étonnantes, comme ces aimables policiers qui nous ont collé ce matin une amende pour non port de casques ! (en même temps, personne ou presque n'en met, des casques, sous les 35 degrés de Koh Lanta..)

Koh Lanta, toute une expédition

Mardi. Tandis qu'une nuit moite raccompagne les noctambules de Chiang Mai, nous quittons la ville et son chapelet de temples. Il est 5 h, et une grosse journée de travellers nous attend : un taxi jusqu'à l'airport, 2 h d'attente, 1 h de vol, encore 2 h d'attente, 1 h 30 d'avion, 1/2 h de bus, encore 1 h 30 d'attente (pour cause de prise d'otage touristique par un voyagiste local - ce qui nous donne l'occasion de pique-niquer en écoutant les mangues tomber), 3 h de minibus (parce que le voyagiste nous a finalement refourgué son acheminement par route en lieu et place d'un bateau soit-disant annulé), 2 bacs, et nous voila à Koh Lanta. Levés à 4 h 30, nous foulons l'archipel a 17 h.


Premier constat : nous avons gagné quelques degrés Celcius par rapport au nord. Les routes, chauffées a blanc, rendent le moindre déplacement éprouvant. Deuxième constat : les chédis dorés ont laissé la place à des minarets. Le littoral sud concentre la quasi totalité des musulmans du pays (5 pour cent de la population globale, 99 pour cent des habitants de Koh Lanta). C'est là que vivent notamment les gitans de la mer, pecheurs sédentarisés, bien souvent reconvertis dans la "cueillette" acrobatique de nids d'hirondelles (dont les Chinois sont friands).



Derrière ce nom qui sonne désormais (pour qui a la télé) comme un terrain de jeux pour Occidentaux en mal de robinsonnisme, Koh Lanta est une grappe d'îlots semés dans la mer d'Andaman, à portée de vue des côtes Thaï. Lanta Yaï, l'île principale, abrite quelques commerces, resorts et cabanes les pieds dans l'eau. Un paradis perdu sous des montagnes bourgeonnant de jungle, dans les flancs duquel le tourisme a déjà donné quelques coups de griffes. Ce que nous constatons bien vite, en débarquant en pleine Full moon...

lundi 6 février 2012

Des criquets pour l'apéro !


Finalement, nous avons opté pour des chenilles !









Chiang Maï: an easy place to live for farangs


Nous rencontrons beaucoup de voyageurs. C'est même, malheureusement, avec eux que nous échangeons le plus. Et le plus souvent nos parcours sont identiques: Bangkok, Chiang Maï et sa région puis le sud, ses îles et ses plages...

Chiang Maï, ou tout du moins son centre ville (un carré d'un km2 bordé d'un canal) est donc entièrement dédié au(x) tourisme(tes). Plus de 300 guest houses, des restaurants du monde entier, du foot anglais à satiété et de multiples agences de tourisme proposant toutes leurs déclinaisons des mèmes attractions: du treck à l'accrobranche en passant par le rafting ou la balade à dos d'éléphant, voire tout ça en même temps !


Le tourisme sexuel y est grandement présent. Très voyant même, bien plus qu'à Bangkok où il reste plus ou moins cantonné à un quartier et sans doute tout autant qu'à Pattaya ou Phuket...


Qu'il est pour autant agréable de s'y promener de par les soy, ruelles quasi piétonnes qui sillonent les patés de maisons. De s'asseoir en position du demi-lotus, ou du tailleur pour les moins souples, dans un des nombreux wat, ces temples que l'on trouve à chaque coin de rue. Et je n'éxagère pas sur ce point !



De flaner sur les marchés, de déguster la nouriture de rue, de se faire masser, de rencontrer la jeunesse locale de sortie à l'extérieur du carré, de bouquiner dans un parc ombragé ou d'y apprendre à cuisiner...


Un endroit où il fait vraiment bon vivre, tout du moins quand on est étranger ! (farang)